Alex Gasparello: coach, leader, allié

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Arianne Bergeron

Directeur technique à Soccer Laval, Alex Gasparello est également responsable du programme sports-études et entraîneur de la sélection régionale féminine de soccer. 

Portrait d'un leader positif dont la mission première est de faire briller le talent et courir les idées. 

Aux racines de la passion du coaching 

Dans sa jeunesse, Alex Gasparello a lui-même participé à un programme sports-études comme joueur de soccer. Mais plutôt que de nourrir son esprit de compétition, cette expérience a allumé en lui la flamme du leadership: «Au sport-études, j'ai réalisé que ma motivation n'était pas d'atteindre le plus haut niveau. J'ai donc commencé à arbitrer et à entraîner et j'ai aimé ça, beaucoup plus que de jouer!» 

Il poursuit des études universitaires en planification urbaine, mais à la fin de son baccalauréat à l’Université Concordia, il opte un emploi dans le domaine du soccer plutôt qu'en urbanisme. 

Alex travaille d'abord à Laval avant de faire un séjour en Estrie, où il est l'entraîneur-chef de l’équipe de soccer féminine du Cégep de Sherbrooke. Puis, il passe un an en Italie, où il obtient son diplôme C auprès de l’Union des Associations Européennes de Football (UEFA). 

Après avoir été entraîneur-chef de l’équipe de soccer féminine du Collège Dawson pendant trois ans, Alex Gasparello fait aujourd'hui partie de l'équipe de Soccer Laval, une organisation à but non lucratif qui regroupe les deux clubs de cette municipalité. Il est également formateur pour la licence C à Soccer Québec, soit un des diplômes nécessaires pour entraîner des équipes de soccer de niveau compétitif. 

Entraîner des filles? Oui merci!

Alex Gasparello a vécu sa première expérience de coaching en tant qu'entraîneur adjoint pour l’équipe de sa sœur cadette. «Elle était plus jeune que moi… et elle était meilleure que moi, ça c’est sûr!», ajoute-t-il en toute humilité. 

Puis, plutôt par hasard, il a continué à travailler avec des équipes de soccer féminin. L'homme s’est toujours senti tout à fait à l’aise d’entraîner des joueuses. Même que parfois, les voir grimper les échelons pouvait être un peu brise-coeur: «À Vaudreuil-Dorion, ils m’ont donné l’équipe des plus jeunes. Je suis resté avec elles pendant trois ans, puis elles sont devenues trop bonnes pour rester dans ce club-là, alors elles se sont dispersées à travers la région. Je leur ai dit: "vous ne pouvez pas retourner ici, vous êtes trop bonnes, vous devez aller jouer au prochain niveau." C’était très triste, mais d’avoir pleuré avec des filles de 11 ans, ça me fait rire maintenant!» 

Lors de son séjour en Italie, Alex a également entraîné une équipe de joueurs de soccer de 10 ans, composée de plusieurs garçons et d’une seule fille. Il s'est d'ailleurs adressé lui-même à la direction de son club pour améliorer la logistique des équipes mixtes: «J’ai dû dire aux dirigeants du club qu’on pourrait lui trouver une place pour se changer, plutôt qu’elle se change dans l’auto et qu’elle arrive dans le vestiaire après que les garçons se soient changés.» 

Au yeux de l'entraîneur, il est de son devoir d'utiliser sa voix et sa position pour faire avancer les choses dans ce milieu qui lui tient à cœur, celui du sport. 

Entraîneur et… homme allié

 

«Je veux m’assurer que dans le staff, les femmes ont l’opportunité non seulement d’être là, mais aussi de contribuer, de vivre des expériences et d’aller plus haut, si elles le désirent.» 

  • Alex Gasparello, Directeur technique, Soccer Laval

Quand vient le temps d’ouvrir les portes du domaine sportif à plus de figures féminines, les hommes aussi peuvent contribuer à briser le plafond de verre. Néanmoins, Alex Gasparello refuse de se qualifier lui-même d’«homme allié»:  

«Je n’aime pas me vanter ou me donner des titres, je laisse ça à d’autres. Mais c’est un désir sincère de ma part de donner de l’espace aux entraîneures. Je veux leur donner l’opportunité de faire entendre leurs voix.» 

Alex se fait un point d’honneur de créer des opportunités pour les femmes qui voudraient faire leur marque comme entraîneures. Sa position de leader lui permet de les encourager et de les guider dans leur parcours: «Je veux m’assurer que dans le staff, les femmes ont l’opportunité non seulement d’être là, mais aussi de contribuer, de vivre des expériences et d’aller plus haut, si elles le désirent.» 

Un leader qui apprend autant qu'il enseigne

La gestion d’Alex Gasparello tient plus de la table ronde que de la pyramide hiérarchique: «je suis ouvert à collaborer et à écouter», explique-t-il. Selon lui, c’est grâce à son style de leadership qu’il peut lui-même devenir un meilleur entraîneur. En plaçant son équipe d’entraîneur·e·s et lui-même sur un pied d’égalité, il ouvre ses horizons et s’enrichit de leurs idées. 

Alex applique d'ailleurs cette même philosophie au sport-études. Dans ce programme, les entraîneur·e·s comme les équipes sont mixtes afin de développer leur adaptabilité, en plus de les sensibiliser à la réalité de celles et ceux qui les entourent: «La mixité aide à faire un groupe plus résilient, plus riche en idées, pour trouver des solutions plus concrètes et intéressantes que si on s'entourait seulement de personnes qui pensent toujours de la même façon.» 

Par son ouverture, sa passion et son dévouement, Alex Gasparello est une inspiration pour tous les leaders sportifs, féminins et masculins, d'aujourd'hui et de demain. Voyez ci-bas la vidéo que La Lancée a tournée avec lui.  

Image provenant de Youtube

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