Sylviana Geoffray: la Zumba à travers les générations

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Chaque dimanche, à Bogota en Colombie, les citoyens courent, marchent et se baladent à vélo librement sur une avenue fermée à cet effet. Sylviana Geoffray et sa famille n’ont jamais dérogé à cette belle routine hebdomadaire, où l’activité physique détenait le pouvoir de rassembler jeunes et moins jeunes.  

C’est d’ailleurs à ce moment, sans le savoir, que la jeune fille traçait sa voie vers sa grande mission: celle de partager le plaisir de bouger à chaque génération. 

De la Colombie à l’Outaouais 

D’aussi loin qu’elle se souvienne, Sylviana Geoffray a toujours été une grande sportive, ses parents l’initiant, toute petite, au vélo et au karaté. «À l’école, je jouais aussi au basket. Mon père, d’origine française, et ma mère, d’origine colombienne, m’ont inculqué tôt cet intérêt pour l’activité physique.» C’est à l’adolescence qu’elle a quitté la Colombie vers la France, aux côtés de ses parents, pour finaliser ses études secondaires et sa formation universitaire.  

En 2007, après avoir passé quatre ans en Europe, elle a fait le choix de s’installer seule dans la ville de Hull, dans le cadre d’un échange à l’Université d’Ottawa. «Je faisais du vélo tous les jours, le long du Canal Rideau, pour me rendre au travail. J’ai aussi appris à pratiquer les sports hivernaux comme la raquette, le ski de fond et le ski alpin.» Appréciant cette proximité avec la nature, Sylviana a décidé de rester en région et de travailler comme agente de développement en activité physique à l’Unité régionale de sports et de loisirs de l’Outaouais, en plus d’enseigner la Zumba. 

La danse: un héritage culturel

En Colombie, la socialisation passe par la danse. Cette activité a donc toujours fait partie de la vie de Sylviana Geoffray. Demeurant actuellement à la campagne avec ses trois enfants, la dynamique mère de famille ressent toujours un fort désir de danser et, surtout, de partager cette passion avec les femmes de sa communauté. «J’ai fait de la salsa avec mon premier bébé; je trouvais génial de pouvoir rester active en compagnie d’autres mamans. Les petits avaient leurs maracas, c’était très mignon!», raconte-t-elle. Par la suite, elle a découvert la Zumba, une activité pour laquelle elle a eu un coup de cœur instantané. Mais un jour, son enseignante a dû interrompre ses cours. «Elle m’a dit: tu serais vraiment bonne! Je me suis donc certifiée, j’ai enseigné, je suis tombée enceinte et j’ai recommencé la Zumba dès que j’ai pu.» 

«J’ai fait de la salsa avec mon premier bébé; je trouvais génial de pouvoir rester active en compagnie d’autres mamans. Les petits avaient leurs maracas, c’était très mignon!»

  • Sylviana Geoffray 

Inclusion et activité physique avec bébé 

Comme le conjoint de Sylviana ne pouvait être toujours présent pour veiller sur les enfants, celle-ci a commencé à les amener avec elle lors de ses cours de Zumba. Les autres mamans étaient invitées à faire de même, heureuses de pouvoir danser sans devoir gérer le casse-tête de la logistique familiale. «Je compte aujourd’hui sur une belle gang de dix mamans et de cinq filles. Il y a même une grand-maman qui se joint à nous! Les plus jeunes participent aux premières chansons, ensuite ils courent et jouent ensemble.»  

En 2017, Sylviana est partie vivre en Écosse pendant deux ans avec sa famille. «Très vite, j’ai loué une salle et j’ai organisé des cours de Zumba inclusifs.» Une fois de plus, l’activité physique a été au cœur de son intégration dans la communauté.  

«Je suis fière de contribuer à ce que les femmes puissent surmonter certains obstacles liés à leur logistique familiale.»

  • Sylviana Geoffray 

Grande facilitatrice pour les mamans qui souhaitent continuer de bouger, Sylvianna est un modèle d’ouverture, d’accueil et de respect face aux différentes générations. «Je suis fière de contribuer à ce que les femmes puissent surmonter certains obstacles liés à leur logistique familiale. À la fin de mes cours, les participantes quittent la séance avec le sourire, ravies d’avoir partagé ce moment précieux avec leurs filles.» 

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